Le Liadou de Conques

À l’extérieur, ornant la façade occidentale, le tympan du Jugement dernier, exécuté au tout début du XIIe siècle, constitue l’un des chefs-d’oeuvre de l’art occidental de cette époque. De sa foisonnante iconographie, se détachent cent vingt-quatre personnages, autour de la figure centrale du Christ-Juge. Par sa gestuelle, celui-ci sépare inexorablement les élus des damnés. Au paradis et à la Jérusalem céleste s’oppose, après la pesée des âmes, le monde des enfers, là où les réprouvés subissent d’horribles tourments.

La sculpture romane, d’une richesse inouïe, est partout présente dans l’édifice

À l’intérieur de l’abbatiale, dans le transept nord, le haut-relief de l’Annonciation qu’accompagnent les statues d’Isaïe et de saint Jean-Baptiste, ne saurait faire oublier les 250 chapiteaux sculptés qui se répartissent partout dans l’abbatiale, et notamment dans les parties hautes, au niveau des tribunes. Prenant vie sur les corbeilles ou les tailloirs de ces chapiteaux, les scènes sacrées alternent avec les sujets profanes. L’homme, le bestiaire fantastique et le monde végétal se répondent et composent une envoûtante symphonie.

Vitraux Soulages Conques

Et que dire des vitraux de Pierre Soulages qui, depuis leur installation en 1994, éclairent d’un jour nouveau l’abbatiale de Conques ?
« Le verre que l’artiste inventa ne présente pas les diaprures de l’albâtre, il ne dénature pas comme lui la lumière solaire, mais il l’anime, et si naturellement, avec tant de simplicité vivante, qu’on en vient à oublier le vitrail, lequel pourtant la magnifie. »
Tout est dit sous la plume du grand médiéviste Georges Duby !

 

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